Sécurité au travail et ramoneurs


DSC_0144-plein_piedL’Ordonnance Ramoneur de l’année 1963 a été abrogée et intégrée dans l’Ordonnance 2011 sur les travaux de construction. Les employés et leurs supérieurs trouvent dans le texte ci-après un résumé pratique des points principaux.

 

Planifier les travaux de ramonage

Employé: Avant d’engager des travaux sur une installation de ramonage thermique, je discute avec mon supérieur.
Supérieur: Avant le début des travaux, je réfléchis aux particularités du nouveau mandat. Je veille à ce que l’équipement de travail adéquat soit disponible sur place pour les ramoneurs.

Posez-vous les questions suivantes:

De quel genre et quel type d’installation s’agit-il?
Est-ce que nous avons affaire à un chauffage normal alimenté au mazout ou au gaz ou au fioul, situé dans une maison familiale, ou s’agit-il d’une grande installation industrielle, etc.?

L’accessibilité est-elle critique? Les travaux ont-ils lieu à l’intérieur des installations thermiques, sur des toits plats ou pentus, ou dans d’autres situations particulières.

Le ramoneur aurait il un accès sécurisé?

Est-ce que d’autres entreprises sont appelées en même temps à effectuer des travaux sur la même installation ou dans son environnement? Transformation, mise en service d’une nouvelle installation, etc. A-t-on besoin d’un équipement de travail spécial pour le ramonage? Faut-il recourir à un pont élévateur, un échafaudage mobile, un tréteau ou une échelle pour accéder à l’embouchure de la cheminée?

Un équipement de protection individuelle (EPI) spécial s’impose-t-il? Par exemple un EPI contre les chutes ou un masque de protection respiratoire contre les poussières de suie.

Est-ce que le personnel est formé et à même d’effectuer les travaux? Le personnel disponible doit être en mesure de maîtriser les circonstances et de manier les équipements nécessaires.

Protection du poste de travail pour le ramoneur

 

Contre les chutes du au ramonage
Employé: Face à un manque d’accès et à un poste de travail peu sûr, je stoppe et je discute la situation avec mon supérieur.

Supérieur: Je veille à fournir des postes et des accès sécurisés pour effectuer les travaux de ramonage aux embouchures de cheminées. Là où ils font défaut, j’ordonne de prendre les mesures de sécurité adéquates.
Posez-vous les questions suivantes:

Est-ce que sur les toits plats, l’accès à l’installation d’évacuation est sécurisée pour éviter une chute? Protection latérale au bord du toit, passerelle avec paroi de retenue ou EPI contre les chutes avec câble fixe.Le ramoneur ne peut pas travailler sur le toit c’est interdit. Les assurances ne couvrent pas les ramoneur pour les travaux de ramonage par le toit.

Mettre en sécurité les ramoneurs est primordial.

Est-ce que sur les toits pentus, l’accès à la cheminée (revêtement, échelle, lucarne, fenêtre) est sécurisé afin d’éviter une chute? Fixer des échelles stables à une toiture qui dispose de bons supports; l’échelle doit être intacte et assez longue; amarrer le haut et le bas de l’échelle. Est-ce que le poste de travail à l’embouchure de la cheminée est sûr? Positionne- ment sûr, palier avec protection latérale. Les points d’ancrage pour l’EPI sont-ils accessibles, appropriés et suffisamment solides pour éviter une chute?

Est-ce qu’il y a des raccordements électriques non protégés dans la zone de travail? Raccordement à des potelets électriques sur toiture.

 

Protéger le chauffage contre tout réenclenchement
Employé ramoneur: Je m’assure que le chauffage et les dispositifs attenants soient bien déconnectés.

Supérieur ramonage: J’instruis mes collaborateurs sur la manière d’assurer tout réenclenchement non voulu du chauffage et des dispositifs attenants. Je le contrôle en faisant une visite des lieux. Je montre moi-même l’exemple.

Posez-vous les questions suivantes:
Est-ce que l’installation de chauffage peut être sérieusement protégée contre un réenclenchement non voulu? Brûleur, dispositif d’allumage et de transport (et autres machines).

Est-ce que le réenclenchement non voulu par une tierce personne peut sérieusement être évité? Grandes installations ou com- mandes de fenêtre.

Accéder de manière sûre à
l’intérieur d’un chauffage
Employé: J’accède à l’intérieur d’une installation de chauffage qu’après un refroidissement suffisant de celle-ci, qu’après évacuation des gaz nocifs et seulement si une personne surveille l’installation depuis l’extérieur.
Supérieur: Je veille à ce que mes collaborateurs qui accèdent à l’intérieur d’une installation de chauffage soient surveillés pour qu’ils puissent être aussitôt dégagés lors de problèmes.

Posez-vous les questions suivantes:

Est-ce que l’intérieur est suffisamment refroidi? Température sèche inférieure à 280C°.
L’intérieur est-il bien aéré et dégagé de gaz nocifs? Contrôle avec appareil de mesure des gaz pour oxygène et monoxyde de carbone.

Est-ce qu’une personne peut assurer en permanence la surveillance des lieux? Est-ce qu’il existe un dispositif visuel ou d’intercommunication entre le collaborateur à l’intérieur et la personne qui surveille à l’extérieur de l’installation de chauffage? Un sauvetage rapide est-il possible en cas d’urgence?

Accès aux cheminées d’usine: UNIQUEMENT en toute sécurité Employé: J’accède à une cheminée d’usine que si je suis bien protégé contre les chutes. Supérieur: Je vérifie, avant de commencer les travaux sur une cheminée d’usine, s’il est possible de se protéger contre les chutes et de sécuriser les installations attenantes.

Posez-vous les questions suivantes:

Est-ce que je peux y accéder en me protégeant contre les chutes? Point d’ancrage ou rail coulissant pour EPI contre les chutes, échelle avec protection dorsale et palier intermédiaire.

Est-ce que les poignées et les marches sont sûres? Caillebotis, ancrage dans la maçon- nerie, glace et neige.
Est-ce que le point d’ancrage de mon EPI est assez solide? Caillebotis, ancrage dans la maçonnerie.

Protection de sa propre santé

Technicien Ramoneur: J’ai toujours avec moi l’équipe- ment de protection nécessaire et je le porte pendant le travail.

Responsable Ramonage: Je m’assure que les collaborateurs possèdent et portent l’équipement de protection personnelle. Moi-même, je le porte aussi.

Posez-vous les questions suivantes:

Est-ce que les voies respiratoires sont protégées? Masque de protection respiratoire avec au moins la classe de filtre P2, FFP2, P3 ou FFP3 pour effectuer les travaux à l’intérieur d’une installation de chauffage. Est-ce que les parties de la peau – en particulier les mains – sont protégées? Vête- ment de travail fermé, choix des gants correspondant au type de nettoyage mécanique ou chimique.

Est-que les yeux sont protégés? Lunette de protection contre les particules solides et contre les giclées de produits de nettoyage chimique.

Est-ce que l’appareil auditif est protégé? Protection contre les émissions sonores élevées pendant les travaux de nettoyage ou dans les installations de chauffage.

Protection contre l’amiante

Employé: J’entreprends des travaux sur des matériaux qui contiennent de l’amiante seulement après avoir pris les mesures de protection qui s’imposent (masque P3). Je respecte les directives de l’employeur. Si, sans m’y attendre, je tombe sur un matériau qui contient de l’amiante, je stoppe et j’en informe mon supérieur.

Supérieur: Je m’informe toujours si le lieu de travail comporte un risque d’amiante. Je vérifie à chaque fois si les éléments de construction contiennent de l’amiante. S’il y a de l’amiante, je fais en sorte de prendre des mesures de protection efficaces.

Posez-vous les questions suivantes:

Est-ce que le chauffage a été posé avant 1990?
Est-ce qu’il y a des portes de chauffage et des couvercles d’ouverture de nettoyage qui pourraient être munies de joints ou de cordons contenant de l’amiante?

Est-ce que des cheminées et raccordements de cheminées sont équipés d’isolations et de joints contenant de l’amiante ou la cimentation du tuyau de raccordement a-t-elle été faite avec de l’amiante-ciment?